Après plusieurs semaines de tensions et de mobilisation, les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) ont finalement décidé de reprendre le chemin des amphithéâtres, ce 6 janvier 2025. Cette décision fait suite à des négociations avec les autorités universitaires et à des engagements pris par le gouvernement.
Si ce retour à la normale est une victoire pour les étudiants, il est loin d’être total. En effet, la coordination étudiante rejette catégoriquement l’imposition d’une session unique, qu’elle juge préjudiciable à la réussite des étudiants. Elle réitère ainsi sa demande pour le retour à deux sessions normales avec deux rattrapages, une mesure qu’elle considère comme essentielle pour garantir une évaluation équitable.
Les étudiants se félicitent des progrès réalisés sur certains points, notamment les engagements du gouvernement en matière d’infrastructures universitaires et de financement de la recherche. Ces promesses offrent une perspective d’amélioration des conditions d’étude à long terme.
Toutefois, de nombreux défis subsistent. La livraison de la zone de production du restaurant, le redémarrage des chantiers du programme PGF-SUP et la mise en service des équipements du pavillon 1000 lits sont autant de revendications non satisfaites. Les étudiants restent également préoccupés par l’état de délabrement avancé du pavillon E et exigent sa fermeture ainsi que la réhabilitation des infrastructures existantes.
Si les étudiants ont choisi de reprendre les cours, c’est dans l’espoir de voir leurs revendications prises en compte rapidement. Ils se montrent cependant vigilants et n’hésiteront pas à reprendre leurs actions si les engagements des autorités ne sont pas tenus.
Ce retour à la normale à l’UASZ est donc un équilibre fragile. Les étudiants ont obtenu certaines concessions, mais la lutte pour de meilleures conditions d’étude est loin d’être terminée.
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