
Yeumbeul (banlieue de Dakar) quelques heures après avoir été embarqué par des individus non identifiés à bord d’un véhicule banalisé. Si sa famille et sa petite-amie dénoncent un passage à tabac ayant conduit à son décès, la police appelle à la prudence et promet une enquête pour élucider cette affaire.
Tout a commencé le mardi 4 février, aux alentours de 20 heures, raconte L’Observateur. Pape Coulibaly, 44 ans, se promenait dans une rue peu éclairée de Yeumbeul-Nord en compagnie de sa petite-amie M.D. Barry, lorsqu’un véhicule banalisé s’est immobilisé près d’eux. Plusieurs hommes en sont descendus et ont encerclé Coulibaly, exigeant qu’il leur présente ses papiers d’identification. Ne les ayant pas sur lui, il ont exigé alors une fouille corporelle.
Mais une tension s’est installée lorsque Diaz a refusé d’être fouillé par l’un des hommes. Ce geste a été perçu comme un acte de défiance. Selon sa petite-amie, » les hommes l’ont alors brutalisé et forcé à monter dans leur véhicule, avant de disparaître dans la nuit. »
Sans nouvelles de son compagnon, M.D. Barry a immédiatement alerté son frère. Ensemble, ils se sont rendus au commissariat de Yeumbeul-Comico, où aucune trace de Pape Coulibaly n’a été trouvée. Inquiète, la jeune femme est rentrée chez elle, priant pour son compagnon.
Quelques heures plus tard, Diaz est réapparu à son domicile, mais dans un état alarmant. « Il était en sueur et ne se sentait pas bien. Il m’a dit qu’ils l’avaient battu et qu’il envisageait de porter plainte », raconte M.D. Barry.
Rapidement, son état de santé s’est dégradé. Il a commencé à se plaindre de douleurs à l’estomac et à présenter des signes inquiétants, notamment les yeux révulsés. Voyant la situation empirer, sa petite-amie est partie chercher ses médicaments. Mais à son retour, il était déjà trop tard. Pape Coulibaly gisait sans vie dans son domicile.
Sa famille pointe du doigt les hommes qui l’avaient interpellé, affirmant qu’ils se connaissaient bien. « Ils passent souvent par cette rue, nous les connaissons. Diaz a même donné le nom de l’un d’eux, K… », a confié son père.
Mais la nature exacte de la relation entre Pape Coulibaly et ses présumés bourreaux reste floue. Face à l’émotion suscitée par cette affaire, les autorités policières de Yeumbeul-Nord ont tenu à tempérer les accusations, invitant la population à éviter les « conclusions hâtives ».
L’autopsie et l’enquête sont en cours.
Avec PressAfrik
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