
L’association kouyamba Kaffo sous la houlette de Fodé Kaba Seydi dit Zaki a organisé un grand jambadong à Sédhiou les 15, 16 et 17 septembre en sillonnant les grandes artères à l’occasion de la sortie des circoncis. L’objectif était d’amoindrir les violences qui surviennent le plus souvent lors de ces genres de cérémonies.
Auparavant quand on organise le jambadong il y a violences mais avec l’avènement du kouyamba Kaffo et l’appui de l’autorité administrative particulièrement madame le Préfet, on est parvenu à maîtriser les Kankourang qui débordent, a expliqué Zaki. Dans ce sens on remercie, félicite madame le Préfet et on l’encourage parce que tout le temps elle est à nos côtés, a-t-il ajouté.
Madame Ngoné Cissé, Préfet du département de Sédhiou lui emboîte le pas. « La particularité avec notre fonction c’est que nous sommes avec les populations. Nous vivons avec les Sédhois, nous communions avec les Sédhois. S’il y a des événements heureux on les partage et l’inverse également. Nous faisons partie de ces sociétés, donc qu’on maintienne la dynamique, qu’on maintienne cette culture de la paix ».
Le « Jambadong » est une danse traditionelle populaire originaire du Kaabu (Gabou). Cette danse profondément liée à toute la culture mandingue est retrouvée dans plusieurs contrées d’ethnies Diola et Socé du Sénégal.
Cette danse, qualifiée le plus souvent d’imitation des mouvements corporels du Kankourang se particularise par son décor végétatif symbolisant la régénérescence. Chaque danseur doit porter des feuilles d’arbres (palmier ou autres) d’où la dénomination « Diambadon » qui signifie « danse des feuilles ».
Jadis organisé lors des cérémonies d’initiation dans le village, le « Diambadon » consistait en une véritable démonstration de force chez les hommes. Avec le Kankourang, les parents et proches des circoncis, chantaient et dansaient au rythme du « Diambadon » depuis le lieu de séjour des initiés jusqu’au village.
La particularité de ce grand < dioudiou> du quartier Mansacounda a permis de découvrir de belles démonstrations avec ferme recommandation de mettre terme à toutes activités liées au < jambadong> au plutard le 30 septembre afin de permettre aux enfants de se consacrer à l’éducation.
Modou Kébé SOLLY
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