Au Sénégal, les participants au dialogue national initié par le Président du pays se sont accordés sur le fait que Karim Wade et Khalifa Sall deux figures de la politique condamnées respectivement en 2015 et 2018 puissent se présenter à la présidentielle de février 2024.
En effet, la commission politique se dit favorable à une modification des articles L28 et L29 du code électoral. Ce qui permettrait une réhabilitation des droits civiques et politiques des personnes qui ont bénéficié d’une grâce présidentielle et qui ont purgé leur peine.
« L’article L29 rendait inéligible de façon permanente quiconque avait été condamné à une peine supérieure à cinq ans de prison. La commission souhaite que l’inéligibilité soit levée une fois la peine effectuée, sauf dans les cas de trafics de stupéfiants, de crimes ou de détournements de deniers publics, pour lesquels la période s’étendrait cinq ans après l’expiration de la condamnation.
Cela enchante les militants des socialistes et libéraux du Sénégal. Monsieur Youssouph Mballo professeur d’anglais en service à Thiès par ailleurs responsable politique du Parti Démocratique Sénégalais dans la commune de kolibantang, exprime toute sa satisfaction – dans les colonnes de Kéranos Média – quand aux résultats des discussions de la commission politique. Pour ce natif du village de Missira Bourbon, les leaders politiques viennent montrer à la phase du monde que le Sénégal est un pays démocratique, de paix et de dialogue comme disait le président Léopold Sedar Senghor. L’application des conclusions reçues par le Président de la République permettra d’asseoir la paix et la stabilité sociale dans le pays ajoute -t-il.
« Nous vivons une situation déplorable, indescriptible ; l’injustice, la violence. Nous sommes en train de perdre nos acquis. J’appelle les jeunes au calme et à la retenue pour préserver notre stabilité tant enviée en Afrique et dans le Monde. Le Sénégal est un pays de référence. Nous espérons que les résultats de ce dialogue nous permettront d’avoir un nouvel élan pour apaiser le climat politique et d’aller vers des élections libres et transparentes ».
Sur la « candidature logique » de Karim Wade, Monsieur Mballo se dit satisfait mais pas surpris. Le PDS est un grand parti bien structuré. Nous avons été victimes d’injustice. Karim Wade est un homme d’état, un patriote expérimenté qui ne vient pas pour la figuration. Nous allons reconquérir le pays et le remettre sur les bons rails conclut -t-il.
Le président Sall a déjà initié un dialogue national en 2016 sur les réformes politiques, la gestion du pétrole et du gaz découverts au Sénégal, la sécurité, la recherche de la paix en Casamance, l’éducation et la santé, deux secteurs confrontés à des grèves à répétition.
Le président Macky Sall a également entamé son deuxième mandat présidentiel par un appel au dialogue politique, qu’il a lancé le 28 mai 2019. Ce dialogue a pour objectif de faire face à la crise politique qui a suivi sa victoire aux élections controversées de février 2019 et à parvenir à un consensus sur les principaux problèmes du Sénégal.
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