Autonomisation des femmes : 300 Palmiers « Ténéré » offerts à Vélingara par le Réseau des Femmes Leaders de la Casamance

Le Réseau des Femmes Leaders de la Casamance vient de marquer un point décisif dans son engagement pour l’autonomisation des…
1 Min Read 0 1

Le Réseau des Femmes Leaders de la Casamance vient de marquer un point décisif dans son engagement pour l’autonomisation des femmes de Vélingara. L’initiative s’est concrétisée par la donation gracieuse de 300 plants de palmier « Ténéré », un geste stratégique visant à propulser ces femmes vers l’indépendance économique et à renforcer la résilience locale.

La cérémonie de remise a eu lieu ce samedi au quartier Samba 15 ans de la commune, en présence de l’ancienne députée de Ziguinchor et présidente du réseau, Coumba Ndiaye Kane. L’événement a également rassemblé des femmes issues de différentes communes, des techniciens de l’ISRA (Institut Sénégalais de Recherches Agricoles), des membres de l’ONG SOS Environnement, et de nombreuses autres personnalités.

Vers l’indépendance de l’huile de palme

Avec ces 300 plants, les femmes de Vélingara pourraient, d’ici trois à quatre ans, s’affranchir de l’approvisionnement en huile de palme sur le marché hebdomadaire de Diaobé, souvent dépendant d’importations potentiellement douteuses de la Côte d’Ivoire ou de la Sierra Leone.

Coumba Ndiaye Kane a expliqué les objectifs de ce vaste projet agricole dans le sud du pays. Elle a souligné que ces plants de « Ténéré », d’une valeur unitaire de 3500 FCFA, ont été offerts gracieusement par l’ancien ministre Aly Aïdar. Le projet bénéficie également de l’appui technique de l’ISRA, qui met à disposition des experts pour former les femmes aux techniques de plantation et d’entretien.

« Nous pensons que nous avons assez d’espace pour faire passer le message aujourd’hui pour le Président de la République et le Premier Ministre qui parlent de la résilience », a déclaré la présidente du réseau, faisant un parallèle avec le succès passé de Vélingara dans la culture du coton et du riz. Elle estime qu’il serait vital d’établir une industrie locale dans la zone de Kandia à partir de cette culture.

Un projet à fort potentiel économique

Concrètement, chaque femme bénéficiaire recevra trois palmiers. Madame Kane a insisté sur le potentiel de rendement : si les plants sont bien entretenus, chacun peut produire 15 à 30 kilogrammes de fruits. De plus, le palmier « Ténéré » est une ressource où « on ne jette rien », permettant d’obtenir non seulement l’huile de palme, mais aussi l’huile de palmiste, le tourteau, et même la matière première pour le savon.

Suivi et pérennité assurés

Pour garantir la réussite et la pérennité de l’initiative, l’ONG SOS Environnement s’est engagée à assurer le suivi des plants. Son coordonnateur, Omar Cissé, a mis en garde contre la simple « mise en terre » sans suivi, insistant sur l’importance de l’accompagnement.

« Nous nous engageons à suivre ces plants. Sos Environnement est représenté dans toutes les communes. Ainsi chaque mois nous allons faire un suivi évaluation », a-t-il affirmé.


B C

Lang Fils