Les récentes émeutes fomentées par des groupes d’extrême droite en Angleterre ont suscité une réaction sans précédent de la part de la société civile. Des milliers de personnes ont manifesté dans tout le pays pour dénoncer le racisme, l’islamophobie et les violences qui en découlent.
Alors que les forces de l’ordre redoutaient de nouvelles dégradations et des attaques ciblées contre des lieux de culte et des hébergements de migrants, c’est finalement le mouvement anti-raciste qui a pris le dessus. Cette mobilisation massive a contraint les autorités à renforcer la sécurité autour des lieux sensibles et a mis en évidence la détermination de la population à lutter contre la haine.
Les médias britanniques se sont fait largement l’écho de ces événements, soulignant l’importance de cette mobilisation citoyenne face à la montée des discours de haine. Le Times titre ainsi : « Des milliers de personnes descendent dans la rue pour affronter l’extrême droite », tandis que le Daily Express parle d’une « Grande-Bretagne unie s’opposant fermement aux voyous ».
Mardi des centaines de manifestants d’extrême droite se sont attaqués à une mosquée, ainsi qu’aux policiers de la ville de Souhtport en Angleterre. La veille, trois jeunes filles ont été poignardées à mort par un Anglais de dix-sept ans à Southport, une petite ville du bord de mer dans le nord-ouest de l’Angleterre.
L’adolescent âgé de 17 ans muni d’un couteau s’est invité à une fête organisée pour les enfants et a tué trois petites filles. À la suite de ce drame, une foule de manifestants d’extrême droite ont provoqué des émeutes violentes.
Pour Matthijs Gardenier, coordinateur scientifique de l’Observatoire des Discriminations de Montpellier – à l’Université Paul Valéry, c’est en ligne qu’on retrace la source de la mobilisation. « Musulman », « islamiste », « sans papiers » tant de précisions sur l’auteur du crime ont été partagés alors qu’aucune information sur l’agresseur n’avait été partagé par la police. Tenue pour responsable, la communauté musulmane fait maintenant l’objet d’appel à persécutions. Selon la police, les manifestants seraient affiliés à l’English Defence League, un groupe qui se revendique « anti-islam ».
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