Depuis son arrivée au pouvoir fin mars, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye n’a pas ménagé ses efforts pour renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques. Cette semaine, il a franchi un nouveau cap en ordonnant à la Cour des comptes, à l’Office national de lutte contre la corruption et à l’Inspecteur général d’État de publier leurs rapports sur les cinq dernières années.
Cependant, deux jours après cette directive, aucun nouveau rapport n’a encore été mis à disposition du public (hormis les rapports 2020 et 2021 que l’OFNAC a publié). Mamadou Mignane Diouf, coordinateur du Forum social, une organisation plaidant pour une gestion publique plus transparente, assure que son collectif maintiendra la pression pour que ces documents soient accessibles à tous.
« Si ces rapports sont publiés et accessibles à tous les Sénégalais, diffusés par les médias, les radios, les journaux et les sites web des organes de contrôle, chacun pourra constater par lui-même, même sans être expert, qu’il y a des malversations, des détournements de fonds, de la surfacturation, etc. »
Mamadou Migrane DIOUF
« Dès lors, la prochaine étape pourrait être de donner carte blanche à la justice une fois les audits et les rapports publiés. Il faut laisser à la justice seule la responsabilité de mener le suivi et de déterminer les sanctions positives ou négatives à appliquer. »
Cette attente de publication des rapports alimente les espoirs d’une lutte plus efficace contre la corruption au Sénégal. La société civile et les citoyens attendent de voir si ces mesures de transparence se traduiront par des actions concrètes et des sanctions pour les auteurs de malversations.
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