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Lancement de la phase active de mise en service du BRT (Bus rapidement transit)

Le Premier ministre Amadou Ba a procédé mercredi au lancement de la phase active de mise en service du BRT (Bus rapidement transit) une infrastructure qui fait partie, selon lui, »des legs pour le futur ».

« Il s’agit aujourd’hui de la phase active de mise en service du BRT. Cette infrastructure fait partie des legs pour le futur », a-t-il dit.

Le chef du gouvernement s’adressait à la presse au terme du programme d’activation-BRT en scène qui a démarré à la station Papa Guèye Fall-Petersen, une station structurante sur l’une des 23 que compte le projet BRT.

»Il s’agit d’une infrastructure qui est très moderne et (…) c’est une première dans le monde d’avoir un BRT qui fonctionne à l’électricité propre c’est à dire avec le solaire », a t-il salué.

Selon Amadou Ba, ce mode de transport est « une innovation majeure » que « le président de la République, Macky Sall, a voulue mettre » à la disposition des Sénégalais.

Le lancement de cette phase d’essai a été également marqué par l’ouverture des autoponts-BRT de Liberté 6 et de Case Bi.

Le Premier ministre a magnifié « l’enthousiasme des populations » qui se sont appropriées cet ouvrage devant leur permettre de se « déplacer en toute sécurité ».

A l’en croire, le Bus rapid transit va transporter 300mille personnes par jour.

« C’est une ambition très élevée, très forte que le président a eue et il l’a atteint. Le gouvernement l’a mis en œuvre », a-t-il encore souligné, saluant le travail du ministère des Infrastructures et ses services notamment l’Ageroute.

L’inauguration officielle du BRT est prévue le 14 janvier sous la présidence du chef de l’Etat.

Ce mercredi, en Conseil des ministres, Macky Sall »a salué le lancement opérationnel, à compter de ce 27 décembre 2023, des activités du Bus Rapid Transit (BRT); projet emblématique de la modernisation des transports publics routiers dans l’agglomération dakaroise ».

Le président de la République a invité le gouvernement à »prendre toutes les mesures requises, afin d’assurer la fonctionnalité optimale des dessertes du BRT ».

Le bus rapid transit (BRT) de Dakar va ‘’apporter des solutions structurelles aux problèmes liés au transport urbain, en termes de rapidité, de régularité, de sécurité et de confort des voyageurs’’, a assuré l’ingénieur polytechnicien Khadim Niang, chargé de ce projet de transport de masse.

‘’Le BRT va apporter des améliorations en matière de protection de l’environnement et de résilience au changement climatique, parce que ses bus sont cent pour cent électriques, avec une émission polluante nulle’’, a souligné M. Niang dans un entretien avec l’APS.

Selon lui, toutes les 23 stations de l’ouvrage devant transporter quelque 300.000 passagers par jour vont fonctionner à l’énergie solaire.

La quantité de gaz carbonique ‘’évitée’’ grâce au BRT en trente ans est estimée à 1,8 million de tonnes, ce qui équivaut à 260.000 voitures en moyenne, a déclaré l’ingénieur.

Le bus rapid transit est un moyen de transport de masse existant dans une petite poignée de villes, dont Bogota (Colombie), Dar es Salam (Tanzanie) et Lima (Pérou), que des ingénieurs sénégalais ont visitées pour mieux élaborer le projet de BRT de Dakar, selon Khadim Niang.

‘’Le bus rapid transit de Dakar est la synthèse de ceux des trois villes que j’ai énumérées (Bogota, Dar es Salam et Lima). Nous avons relevé toutes les erreurs de construction de ces BRT et les avons corrigées pour faire de celui de Dakar le premier de cette envergure dans le monde’’, a assuré M. Niang.

La nouvelle infrastructure en construction depuis trois ans va relier les villes de Dakar et de Guédiawaye, soit 18,3 kilomètres, en traversant 14 communes d’arrondissement, selon un document reçu de l’ingénieur polytechnicien chargé de sa mise en œuvre.

Khadim Niang, l’ingénieur polytechnicien chargé du projet du BRT de Dakar

Le Conseil exécutif des transports urbains de Dakar et l’Ageroute, l’agence publique chargée de la construction, de la réhabilitation et de l’entretien de routes et des ponts, ont supervisé sa construction.

‘’Le tracé du BRT concerne deux départements (Guédiawaye et Dakar), 14 communes et deux mairies de ville situés dans l’agglomération dakaroise. Le BRT traverse la corniche de Guédiawaye, Fadia, les Parcelles Assainies, Grand-Yoff, l’ancienne piste, Sacré-Cœur, le boulevard Dial-Diop, la place de l’Obélisque, le boulevard général Charles-de-Gaulle, les allées Papa-Guèye-Fall et le Plateau’’, précise un document du projet.

Il ajoute que le but de l’ouvrage est de ‘’répondre de manière satisfaisante à la forte demande de déplacements, dans les meilleures conditions de performance’’, de ‘’diminuer la congestion routière par un transfert modal de la voiture vers le BRT’’, de ‘’poursuivre la politique de développement du réseau de transport collectif’’ et de ‘’favoriser une connexion optimale et une intermodalité avec le Train express régional’’ de Dakar.

Le coût du BRT s’élève à 419 milliards de francs CFA, dont les 69 % sont fournis par l’État du Sénégal et ses partenaires économiques et financiers, selon Khadim Niang. Le restant du financement, 31 %, provient du secteur privé, a-t-il dit.

Avec 121 bus articulés, l’ouvrage va générer un millier d’emplois – dont 35 % destinés aux femmes – et réduire d’une heure trente minutes à quarante-cinq minutes – de moitié – la durée moyenne du trajet entre Dakar et Guédiawaye.

Les bus sont climatisés et comprennent chacun 150 places équipées de ports USB et d’un wifi. Ils vont circuler de 5 à 23 h.

Des voies cyclables et des voies réservées aux piétons sont aménagées sur le trajet du bus rapid transit.

Les ingénieurs ont fait preuve d’inclusion sociale en prenant en compte les personnes à mobilité réduite et les malvoyants dans la construction du BRT, selon le document.


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