La récente décision du ministre de l’éducation nationale, M. Moustapha Guirassy, de confier à l’armée le convoyage des épreuves du CFEE et de l’examen d’entrée en sixième – prévues les 25 et 26 courant – ainsi que la sécurisation des centres d’examen et des copies, a suscité de vives réactions au sein du corps enseignant sénégalais. Nombreux sont ceux qui dénoncent cette mesure, la qualifiant de « mépris envers les enseignants » et de « militarisation excessive » du système éducatif.
M. Sény Sagna, instituteur à Sédhiou, se montre particulièrement critique envers cette décision. Il y voit un manque de confiance flagrant envers les enseignants et les inspecteurs de l’éducation, qui ont toujours assuré cette mission de manière professionnelle jusqu’à présent. Il rappelle que « depuis qu’il a commencé à fréquenter l’école je ne me rappelle jamais avoir assisté à de tels actes pareils ».
M. Sagna craint que cette militarisation des examens n’ait des conséquences négatives sur le moral des enseignants et des élèves, et ne crée un climat de suspicion et de tension inutile autour des épreuves. Il souligne également que le recours à l’armée pourrait être perçu comme une tentative de contrôle excessif du secteur éducatif, ce qui est contraire à l’esprit de collaboration et de confiance qui devrait prévaloir.
L’instituteur appelle le ministre à revoir sa position et à rétablir une relation de confiance avec les acteurs de l’éducation. Il propose notamment de « multiplier la présence de ces militaires là par zéro et de se concentrer sur ce qui vous a amené dans les centres d’examen ».
La militarisation des examens au Sénégal est un sujet qui suscite beaucoup de controverses. Il est important que le ministère de l’éducation nationale prenne en compte les préoccupations du corps enseignant et engage un dialogue constructif afin de trouver une solution acceptable pour tous.
Sény Sagna, Instituteur
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