janvier 18, 2025
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À Stockholm, en Suède, mercredi 28 juin, un homme a brûlé les pages d’un Coran en public. Acte de provocation qui suscite la colère du monde musulman.

La scène se passe devant la grande mosquée de Stockholm, au premier jour de l’Aïd, l’une des fêtes les plus importantes du calendrier musulman. Salwan Momika commence par glisser des tranches de bacon entre les pages d’un coran, le piétine et le déchire avant d’y mettre le feu et de le brandir devant une petite foule de curieux et de journalistes.

L’ Irakien de 37 ans, réfugié en Suède, dit tout simplement vouloir « exprimer son opinion sur le Coran » et réclame l’interdiction du livre saint de l’islam dans son pays d’accueil.

Pour rappel, en janvier 2023, un militant d’extrême droite avait fait à peu près la même chose, ce qui avait entraîné d’importantes manifestations dans plusieurs pays musulmans et des appels au boycott de produits suédois.

Lassé de ces provocations à répétition, de ce nouvel acte qu’il juge « offensant et irresponsable », qui plus est commis « sous le regard complaisant du gouvernement » suédois, le Maroc publie un communiqué en pleine nuit pour annoncer qu’il rappelle son ambassadeur.

Au Sénégal cette pratique est jugée “répugnante et provocatrice” par le Chef de l’Etat Macky Sall via un post Twitter.

« Je condamne fermement l’autodafé du Saint Coran ce 28 juin devant une mosquée à Stockholm. Ce geste répugnant et provocateur, au moment de la fête bénie de l’Aïd al-Adha, est une grave atteinte au sentiment religieux des musulmans, comme celui de janvier dernier. Cela doit cesser !. »

Le gouvernement irakien condamne lui aussi ces actes qui surviennent « de manière répétée » et sont menés par « des esprits malades et extrémistes ». Ces « actes irresponsables » reflètent « un esprit de haine et d’hostilité n’ayant aucun lien avec la liberté d’expression. Cela fait partie des actes racistes et d’incitation à la violence et à la haine », assène le communiqué.

À Ankara, le ministre turc des Affaires étrangères juge quant à lui « inacceptable de permettre de telles actions anti-islamiques au nom de la liberté d’expression ».

À Stockholm, l’organisateur de la manifestation fait l’objet d’une plainte pour incitation à la haine. Mais le mal est fait.


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