mars 13, 2025
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Harry Belafonte, grand chanteur afro-américain surnommé “le roi du calypso” qui s’était illustré dans la lutte pour les droits civiques, est mort mardi à New York à l’âge de 96 ans, ont annoncé plusieurs médias américains.

Artiste emblématique d’une époque, il mixait influences ouest-africaines, caribéennes et new-yorkaises pour créer une musique à grand succès. Celui qui était aussi acteur était devenu un militant majeur pour les droits civiques et s’était lié avec Martin Luther King.

Voix envoûtante et physique charmeur, Harry Belafonte, surnommé “le roi du calypso”, a connu la gloire dès les années 1950 et marqué son époque par ses convictions humanitaires et sa lutte pour les droits civiques aux États-Unis.

Né à Harlem le 1er mars 1927 d’une mère jamaïcaine et d’un père martiniquais, le chanteur s’est fait le porte-voix de ces rythmes avec “Matilda”, “Day-O”, “Island in the Sun”, “Jamaica Farewell”, “Try to Remember” ou “Coconut Woman”.

C’est enfant, lorsqu’il vit en Jamaïque, que George “Harry” Belafonte découvre le calypso, une musique aux influences ouest-africaine née dans les carnavals de Trinité-et-Tobago, qui va séduire le public américain par son exotisme.

Revenu aux États-Unis, il entre au Théâtre Noir de Harlem après la guerre et monte plusieurs pièces avec son ami de toujours Sidney Poitier, avant de se lancer dans la musique où son charisme et ses qualités vocales lui réservent un succès rapide, qui sera le tremplin de son engagement contre la ségrégation raciale.

D’abord chanteur de ballades dans des cabarets, il s’impose au début des années 1950 avec un répertoire populaire qui mêle les influences de la variété américaine, des musiques caribéennes et de la culture noire de Harlem.



En 1955, il triomphe avec le titre “Day-O (The Banana Boat Song)” et l’album “Calypso” (1956) devient le premier dans l’histoire à se vendre à plus d’un million d’exemplaires. Il remplit les salles et ses enregistrements, dont six Disques d’Or, ont un succès mondial et lui vaudront plusieurs Grammy Awards dès 1960.

Parallèlement, Belafonte joue notamment dans “Carmen Jones” d’Otto Preminger (1954), “Le coup de l’escalier” (Robert Wise, 1959), “Kansas City” de Robert Altman (1996), “Buck et son complice”, de et avec Sidney Poitier (1972) et “Bobby” (Emilio Estevez, 2006) sur l’assassinat de Bob Kennedy.


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