Alassane Ouattara

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Le paysage politique ivoirien est en ébullition alors que la date de la prochaine élection présidentielle, fixée au 25 octobre 2025, approche à grands pas. Au cœur des débats et des spéculations se trouve l’actuel président, Alassane Ouattara, qui a achevé trois mandats à la tête du pays et dont la possible candidature pour un quatrième soulève de vives interrogations.

Dans une déclaration qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, le Président Ouattara a adressé ses concitoyens concernant les appels à sa candidature. « Concernant ma candidature à la présidentielle du 25 octobre 2025, je vous ai compris, je vous remercie pour votre confiance. Dans les jours qui viennent, après mûre réflexion en mon âme et conscience, je prendrai une décision », a-t-il affirmé. Cette annonce, qui maintient le suspense, alimente davantage les discussions sur l’avenir politique du pays.

Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2010 et réélu en 2015 et 2020, a déjà franchi un cap contesté avec son troisième mandat. La Constitution ivoirienne limite en principe les mandats présidentiels à deux. Cependant, sa candidature en 2020 avait été validée par le Conseil constitutionnel, arguant qu’une nouvelle Constitution adoptée en 2016 avait remis les compteurs à zéro, une interprétation vivement critiquée par l’opposition et une partie de la société civile. Les violences qui ont marqué cette période avaient fait plusieurs dizaines de morts.

Aujourd’hui, l’idée d’un quatrième mandat est perçue par de nombreux observateurs comme un défi majeur à la stabilité démocratique du pays. Les rumeurs d’une nouvelle candidature sont renforcées par le fait que le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), bien que doté de potentiels successeurs, ne semble pas avoir de dauphin clair et consensuel capable de fédérer l’ensemble de ses bases. Des sources proches du parti ont d’ailleurs affirmé la détermination du RHDP à voir le président Ouattara rempiler.

Face à cette incertitude, l’opposition ivoirienne, qui a déjà vu plusieurs de ses figures exclues du scrutin par des décisions de justice, s’organise et se positionne fermement contre toute tentative de prolonger la durée du pouvoir au-delà des limites constitutionnelles perçues. La perspective d’une nouvelle candidature de M. Ouattara fait craindre une recrudescence des tensions politiques et des manifestations, rappelant les épisodes douloureux des précédentes échéances électorales.

Alors que la Côte d’Ivoire retient son souffle, la « mûre réflexion » du président Alassane Ouattara est attendue avec la plus grande attention. Sa décision, imminente, aura un impact déterminant sur le climat politique et social du pays à l’approche de la présidentielle de 2025.

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