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Niveau des élèves en mathématiques : Le PAAM 2 prône la collaboration entre l’école et la communauté

Dans le cadre de la formation du Programme d’Amélioration de l’Apprentissage des Mathématiques à l’Elémentaire ( PAAME) phase 2, ce vendredi 17 novembre 2023 a lieu la journée de partage entre enseignants et la communauté sur l’étendue de l’académie de Sédhiou. Dans l’IEF de Goudomp dirigée par Monsieur Cheikh A Diarra, les enseignants sont repartis en quatre sites( Goudomp, Samine, Tanaff et Niagha) et suivent concomutament la même formation, du mardi 14 novembre au vendredi 17 novembre 2023.

Au complexe de Niagha, la formation est assurée par Monsieur l’inspecteur Jean Claude Sané en d’autre part secrétaire général de l’IEF de Goudomp. Les directeurs d’écoles, les présidents des comités de gestion des communes de Karantaba, Kolibantang et Niagha ont échangé sur les bonnes pratiques visant à rehausser le niveau des apprenants. L’éducation étant une compétence transférée les présidents de commission au niveau des collectivités territoriales n’étaient pas aussi épargnés. Ils ont pris une part active à la rencontre.

Dans l’objectif de booster le niveau des élèves en mathématiques, les débats ont prouvé qu’il faut faire un maillage sur plusieurs axes et élaborer un PAV-Q ( Plan d’action Volontariste- Qualité) en mathématiques. Les participants ont affirmé que pour y parvenir le focus doit s’articuler sur certains faits : les retards, les absences, le désherbage tardif de la cour de l’école, la construction des abris provisoires, les vacances et les récréations prolongées ect.. À cela s’ajoutent les évènements récurrents comme les circoncisions, les gamous, Ziarra entre autres qui se font en pleine année scolaire. Tout ceci diminue le temps d’apprentissage et impacte négativement le quantum horaire.

Cependant des solutions doivent être préconisées pour pallier les problèmes et prétendre à avoir la qualité.
Selon Mamadou Faty Directeur d’école Kolibantang et Président de ce CODEC, ce séminaire est venu à son heure. Il permettra à insister que l’école appartient à la communauté car les enseignants sont appelés à quitter un jour où l’autre. D’après lui toujours, enseignants et communauté doivent être en parfaite harmonie pour accompagner les apprenants. Dans la foulée, Mamadou Diébaté, directeur de l’école de Niagha a abondé dans le même sillage. Il témoigne que si la communauté travaille de concert avec les enseignants surtout dans la programmation des événements sociaux particulièrement la circoncision, le temps sera moins réduit. À l’en croire, les initiés qui ne sont uniquement que des élèves peuvent des fois faire plus d’un mois sans venir à l’école. Les gamous constituent aussi un autre blocage surtout dans le Pakao. Ce sont des choses à revoir. Des élèves font le tour des villages et vont jusqu’à s’absenter à l’examen. Mamadou Lamine Diémé directeur d’école Sandinery par ailleurs Président du District de Karantaba a même relaté qu’un de ses élèves l’année dernière ne s’était pas présenté à l’épreuve physique du CEFEE à cause d’un gamou. D’après lui qu’est-ce qu’un enfant cherche dans un gamou et certains parents ne surveillent même pas leurs enfants. C’est un manque de responsabilité a-t-il laissé entendre. Vieux Thienty Président du Comité de Gestion de l’école de Djidinky Mandjack soutient les idées de ses prédécesseurs. Il renchérit que les parents ont presque démissionné car ils ne se soucient pas de l’avenir de leurs enfants.


Au terme de cette rencontre, l’inspecteur SANÉ, chargé du site de Niagha, est revenu brièvement sur les objectifs de cet atelier de quatre (04) jours. Il a invité aux enseignants de mettre l’enfant au centre des apprentissages, d’être en synergie avec la communauté, de mettre en œuvre le cycle de gestion des apprentissages en redynamisant les cellules d’animation pédagogiques internes et externes, d’introduire et utiliser les outils pour consolider les acquis des enfants à la maison, dispenser des cours de renforcement pendant et en dehors des heures officielles, élaborer le PTA en y incluant le PAV-Q entre autres.


Il faut rappeler que, la JICA accompagne le Sénégal dans la mise en œuvre du programme sectoriel à travers trois axes stratégiques: la qualité améliorée, l’accès équitable et la gouvernance transparente. Issu de la fusion du Projet de renforcement de l’enseignement des mathématiques, des sciences et de la technologie (Premst) et du Projet d’amélioration de l’environnement social (Paes), le PAAME accompagne l’Etat du Sénégal, depuis 2015, pour la mise en œuvre des bonnes pratiques visant à améliorer les apprentissages des élèves en mathématiques. Par ailleurs l’option d’impliquer les communautés dans les gestions de l’éducation soutenue par la JICA à travers ses interventions au niveau de l’enseignement élémentaire contribue à une meilleure amélioration du pilotage du système éducatif déconcentré/ décentralisé.

Par Modou Kébé SOLLY


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