Abuja, le 2 août 2024 – Amnesty International a dénoncé vendredi une répression meurtrière des manifestations qui ont secoué plusieurs villes du Nigeria jeudi. Selon l’ONG, au moins 13 personnes ont perdu la vie lors de ces rassemblements organisés pour protester contre la dégradation des conditions de vie et la mauvaise gouvernance.
Les forces de sécurité nigérianes sont accusées d’avoir délibérément ouvert le feu sur des manifestants pacifiques. Six personnes ont ainsi trouvé la mort à Suleja, près de la capitale Abuja, quatre à Maiduguri (nord-est) et trois à Kaduna (nord-ouest).
« Nos investigations montrent clairement que les forces de sécurité ont eu recours à des tactiques meurtrières pour disperser les manifestants », a déclaré [Nom du représentant d’Amnesty International]. « Ces actes constituent des exécutions extrajudiciaires et violent gravement les droits humains. »
La police de Maiduguri a bien confirmé quatre décès dans sa juridiction, mais a imputé ces morts à des explosions, sans fournir de détails supplémentaires. Ces affirmations sont cependant contestées par Amnesty International qui maintient que les victimes ont été tuées par balles.
Le chef de la police nationale, Kayode Egbetokun, a de son côté rejeté les accusations d’exactions policières. Il a justifié le déploiement de forces importantes par la nécessité de maintenir l’ordre public face à des « menaces à la sécurité ».
Malgré ces démentis, de nouveaux affrontements ont éclaté vendredi à Abuja où les forces de sécurité ont dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène.
Ces événements tragiques mettent en lumière la profonde crise sociale et politique que traverse le Nigeria. Les autorités sont appelées à faire la lumière sur ces violences et à traduire en justice les responsables.
En savoir plus sur :: KERANOS MEDIA ::
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
