Cette revendication intervient dans un contexte où le ministère de l’Éducation nationale a récemment annoncé le recrutement de 2 000 enseignants pour répondre aux besoins croissants du système éducatif.
Habib Sabaly, président de la Fédération départementale des associations de personnes handicapées de Vélingara et, par ailleurs, président national de l’Association des élus handicapés du Sénégal (AEHS), appelle les autorités étatiques à réserver un quota pour les personnes en situation de handicap dans le cadre du recrutement des 2000 enseignants annoncé par le ministère de l’Éducation nationale.
« Nous souhaitons qu’un quota soit attribué aux personnes en situation de handicap à travers ce recrutement. Cela permettra de faciliter leur intégration et de leur offrir l’opportunité de gagner dignement leur vie dans la société », a t’il déclaré ce samedi à Oussadou, lors d’une visite de travail consacrée à la création d’une coopérative agricole pour les personnes handicapées.
Lors d’une intervention médiatique, Serigne Souhaibou Badiane, directeur des ressources humaines au ministère de l’Éducation nationale, a précisé les contours de ce programme de recrutement. La priorité sera donnée aux candidats ayant une expérience dans l’enseignement ou disposant de diplômes spécialisés dans ce domaine, afin de garantir une prise de poste rapide et efficace. Toutefois, en cas de manque de profils expérimentés, le ministère envisage d’ouvrir la sélection à des candidats ayant des diplômes académiques généraux.
Le gouvernement a également mis l’accent sur la répartition équitable des enseignants dans les différentes régions du pays. Les nouvelles recrues devront accepter de travailler dans n’importe quelle région, y compris dans les zones rurales souvent délaissées. Cette stratégie vise non seulement à combler le déficit global, mais aussi à rééquilibrer les disparités entre les régions urbaines et rurales en matière d’accès à une éducation de qualité.
Ce recrutement est ouvert aux citoyens sénégalais âgés de 18 à 35 ans, une initiative qui offre également une opportunité à de nombreux jeunes diplômés d’accéder à un emploi stable dans un secteur crucial pour le développement national. Cependant, certains observateurs estiment que cette mesure, bien qu’essentielle, reste insuffisante face à l’ampleur des besoins.
Boubacar Camara
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