Le recrutement de 2000 enseignants annoncé par le ministère de l’Éducation nationale suscite une vive polémique. En effet, la limite d’âge fixée à 35 ans exclut de nombreux enseignants du secteur privé, pourtant titulaires du Certificat élémentaire d’aptitude pédagogique (CEAP) et du certificat d’aptitude pédagogique (CAP).
Ces professionnels, qui ont souvent exercé pendant de nombreuses années dans des conditions difficiles, se voient aujourd’hui privés de l’opportunité d’intégrer le secteur public.
Nous vous proposons, on extenso leur déclaration parvenue à la rédaction de Kéranos Média.
LA LIMITE D’ÂGE : UN VÉRITABLE PARADOXE DANS LE RECRUTEMENT SPECIAL DES 2000 ENSEIGNANTS
De braves Sénégalais bon teint qui ont eu le courage et la volonté de se former de façon très difficile en exerçant pendant beaucoup d’années dans l’enseignement du secteur privé ont obtenu leur CEAP et leur CAP pour une carrière digne de ce nom. De braves collègues enseignants qui devraient être les premiers à bénéficier prioritairement de ce recrutement quelque soit leur âge, malheureusement, se voient aujourd’hui désespérément laissés à eux-mêmes malgré plusieurs années d’expériences pendant lesquelles ils n’ont servi que l’école sénégalaise et dans des conditions extrêmement pénibles ! Alors, le prétexte de l’âge devrait-il avoir sa place dans ce recrutement dans la mesure où lors des concours par voie professionnelle, l’âge n’est jamais souvent tenu en compte ? À l’image de leurs collègues du Public, il relève de leur droit le plus absolu d’être intégré un jour quand l’arrêté de leur CEAP ou CAP sortira. Ne seront-ils pas beaucoup plus âgés qu’actuellement ? Voilà le paradoxe qui a échappé aux syndicats, experts et autorités de la tutelle de l’éducation dans leur démarche. À travers nos modestes mots, nous les saisissons en tant qu’acteurs du système pour les inviter à revoir le principe avant qu’il ne soit trop tard car, comme cela a toujours été le cas dans le système, cette question de limite d’âge les rattrapera tôt ou tard s’ils ne rebroussent pas chemin dans cette affaire le plus rapidement possible. Le problème des Décisionnaires dont ont souffert beaucoup de collègues pendant des décennies et de génération en génération et qui est en train d’être corrigé, en demeure un exemple patent au vu et au su de l’opinion et de tous les enseignants.
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