C’est un jour historique pour la Guinée où, pour la première fois, la justice a jugé un ancien président : Moussa Dadis Camara, qui a dirigé le pays pendant 12 mois, entre 2008 et 2009. Au terme de 22 mois d’audience, le tribunal criminel de Dixinn a décidé de condamner l’ex-chef d’État à 20 ans de prison pour le massacre de 156 manifestants le 28 septembre 2009.
Le capitaine Camara, qui dirigeait la junte au pouvoir en Guinée du 23 décembre 2008 au 3 décembre 2009, était poursuivi pour plusieurs infractions : assassinats, violences sexuelles, actes de torture, enlèvements et séquestrations, commis dans la répression d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry.
Au moins 156 personnes ont été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines blessées, selon des ONG et organisations de la société civile.
Outre Moussa Dadis Camara, Moussa Tiegboro Camara, Marcel Guilavogui, Blaise Gomou, Paul Mansa Guilavogui, Mamadou Aliou Keita, ont aussi été reconnus coupables de crimes contre l’humanité et condamnés à des peines allant de 10 à 20 ans de prison.
Son ancien aide de camp, Aboubacar Diakité dit Toumba a écopé de 10 ans de prison, tandis que quatre accusés ont été acquittés dans ce procès diffusé quotidiennement à la télévision.
La peine la plus lourde a été prononcée contre Claude Pivi, ministre de la Sécurité présidentielle en 2009, en cavale depuis le 4 novembre dernier. Il a écopé de la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 25 ans. Un mandat d’arrêt a été émis contre lui.
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