avril 18, 2025
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Kinshasa, République Démocratique du Congo – De violentes précipitations survenues dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 avril ont tragiquement coûté la vie à une trentaine de personnes et plongé la capitale congolaise dans le chaos. Les autorités provinciales ont confirmé ce bilan humain provisoire, précisant que les victimes ont péri par noyade ou dans l’effondrement de leurs habitations.

Le ministre provincial de la santé de Kinshasa, le docteur Patricien Gongo Abakazi, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que « pour l’instant, on est à une trentaine de morts ». Il a également fait état d’un nombre important de blessés ayant nécessité une évacuation médicale, sans toutefois fournir de chiffres précis. Un communiqué du cabinet de la Première ministre, publié samedi soir, a souligné l’ampleur des « énormes dégâts matériels et humains » engendrés par ces intempéries, qui ont également touché la province voisine du Kongo-Central.

Au lendemain des pluies, la montée progressive des eaux a submergé de nombreux quartiers périphériques et défavorisés de Kinshasa, une métropole de plus de 17 millions d’habitants confrontée à une urbanisation non maîtrisée. Des scènes surréalistes ont été observées, avec des résidents contraints de se déplacer en pirogue ou à la nage dans des avenues transformées en véritables cours d’eau.

Orline, habitante de la commune de Masina à l’est de la capitale, témoigne de la rapidité de la crue : « Vers 14 heures [samedi], nous avons brusquement constaté la montée des eaux dans la parcelle, cela ne faisait que monter davantage. Par précaution, nous avons pris les enfants pour fuir, il était difficile de passer à certains endroits. »

Ces inondations mettent en lumière la vulnérabilité des infrastructures et des populations face aux événements climatiques extrêmes, exacerbée par les défis de l’aménagement urbain dans la capitale congolaise. Les efforts de secours et l’évaluation des dégâts sont en cours, tandis que les habitants touchés font face aux conséquences dévastatrices de cette catastrophe naturelle.

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