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Cheikh Sarr, âgé de 66 ans et son fils Moustapha, 35 ans, ont été reconnus coupables par la chambre criminelle de Kaolack et condamnés à 15 ans ferme pour le meurtre de Babou Sarr, fils aîné du premier et donc grand-frère du second, par placés en détention préventive en février 2019, il leur reste donc 11 ans à purger. Ils auraient payé plus cher si le juge avait suivi le réquisitoire du procureur, qui avait demandé contre eux la réclusion criminelle à perpétuité.

L’Observateur, qui a couvert l’audience de ce lundi, rapporte que les faits incriminés remontent au 25 février 2019 à Keur Ndéné Ndao, dans la commune de Gandiaye (région de Kaolack). À 21 heures, Babou Sarr, revenu au domicile familial après une partie de thé avec ses amis, s’en prend à son père, Cheikh Sarr. Les relations entre les deux hommes sont exécrables.

Les esprits s’échauffent, le ton monte. Babou Sarr s’empare d’un coupe-coupe et fonce sur le sexagénaire. Ce dernier se réfugie dans sa chambre. Son fils aîné le poursuit, mais se heurte à l’opposition de son frère, Moustapha, qui lui assène un violent coup de gourdin aux jambes.

Sonné, Babou Sarr s’affale au sol. Son père surgit, armé lui aussi d’un gourdin. Cheikh Sarr et Moustapha s’acharnent sur la victime qui, assommé, se vide de son sang. Croyant Babou Sarr mort, les deux meurtriers le jettent dans un puits d’un village voisin, Diomkel.

Manque de bol, ils sont repérés dans la pénombre par Moustapha Ndiaye, oncle de la victime et conducteur de moto Jakarta de son état. Alerté par les gémissements de son neveu, poussés du fond du puits, ce dernier appelle les sapeurs-pompiers de Kaolack.

Les soldats du feu réussissent à extraire Babou Sarr du puits et le conduisent à l’hôpital El Hadji Ibrahima Niass de Kaolack. Avant de succomber à ses blessures, la victime parvient à conter sa mésaventure à son oncle.

Le lendemain, Cheikh Sarr se confesse auprès du chef de village. Mais à la suggestion de ce dernier de se constituer prisonnier, le père de la victime s’oppose. Il reviendra à Moustapha Ndiaye de saisir la gendarmerie.

À la barre, Cheikh Sarr a tenté de justifier son acte en déclarant qu’il était constamment victime de menaces de mort de la part de son fils aîné. Moustapha a, lui, légitimé son implication par sa volonté de protéger son père de son grand-frère.


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