La ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a déclaré dimanche à l’Assemblée nationale que le Sénégal ne comptait pas de détenus politiques dans ses établissements pénitentiaires.
‘’Pour moi, il n’y a pas de détenu politique. Il y a des détenus de droit commun et ils sont tous égaux devant la loi et la justice’’, a-t-elle soutenu lors de l’examen du projet de budget de son département ministériel pour l’exercice 2024, reporte l’ASP.
Elle réagissait à l’interpellation de députés au sujet de la détention dans les prisons sénégalaises de bon nombre d’acteurs politiques et d’activistes. Le nom de l’opposant, Ousmane Sonko revenant plusieurs fois lors des débats.
‘’Ce qui se passe ici c’est que quand un politicien commet un délit de droit commun, il est jugé par les mêmes juges, les mêmes juridictions dans les mêmes conditions’’, a souligné Aïssata Tall Sall en insistant : ‘’Il y a une seule justice pour les grands, les petits, les célèbres et les anonymes’’.
Elle a martelé que l’œuvre de justice étant grave doit être parcimonieuse et à équidistance de tous les citoyens.
‘’Nous sommes tous nés libres et égaux devant la loi voilà ce qu’incarne la justice. Garde des sceaux, ministre de la Justice, je découvre les décisions de justice en même temps que vous. Je pense que nous ne devons pas nous amuser avec les concepts et les principes’’, s’est défendue l’ancienne ministre des Affaires étrangères.
Au sujet du surpeuplement des prisons, elle a admis que des efforts restaient à faire dans ce domaine bien que ‘’les prisons sénégalaises ne sont pas les dernières au monde’’.
La ministre de la Justice est revenue sur les longues détentions en assurant qu’une procédure avait été lancée dans le but d’y remédier.
Le projet de budget du ministère de la justice, pour l’exercice 2024, est arrêté à la somme de 92 161 262 422 Fcfa en crédits de paiement et 93 262 422 de Fcfa en autorisation d’engagement, a-t-on appris de son rapport soumis l’examen des députés ce dimanche.
Des députés ont lors de la séance plénière encore en cours relevé la faiblesse du taux d’exécution du précédent budget et réclamé des explications sur l’augmentation générale des crédits alloués à ce secteur qui a enregistré une hausse d’environ 15 milliards pour l’ensemble des programmes du projet de budget de 2024, particulièrement pour les dépenses de personnel.
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